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Alexandre Baumgartner
Digigraphies

De digigraphies en digifolies...

Exposition du 8 juillet au 27 août 2022
Alexandre Baumgartner, c’est la symbiose réussie entre la culture alémanique d'un natif de Bâle, la ville des imprimeurs et son cortège de rigueur, de sérieux et de fiabilité, et les qualités de fantaisie et de liberté créatrice pour lesquelles ce nomade avide d'espace et de poésie a choisi de vivre en pays latin.
Après une formation rigoureuse de typo-graphiste à l'école des Beaux-Arts de Bâle, inspirée à l'époque par l'expérience du Bauhaus, musicien dans l'âme mais graphiste par vocation, il découvre dès 1985 les tout premiers Mac et la liberté de création offerte par la digigraphie naissante, que ce virtuose de l’outil manuel adopte avec passion: le stylet Wacom remplacera la mine de plomb.
Adepte d'Euterpe, la « toute réjouissante » muse de la musique, il joue par ex. du Josquin des Prés sur la copie d’un trombone Renaissance avec le groupe de Blaise Pidoux à Genève, et s’imprègne de Johann Strauss, d'Igor Stravinsky ou d’Astor Piazzola lorsqu’il travaille.
Ainsi naissent, de digigraphies en digifolies, des images affranchies de tout repère figuratif, vectrices de l’émotion originelle ressentie par l’artiste dans l’immédiateté de l’acte créatif, qui souvent, telles des fugues, font appel aussi bien à la rémanence de ses expériences intimes qu’à sa profonde musicalité.
Alexandre Baumgartner, comme Hans Richter qu’il admire, aime changer radicalement d’expression plastique, expérimenter non pas au hasard mais en fonction des univers que lui ouvrent les figures de références qui jalonnent son devenir: William Klein, Hokusai, Paul Klee, Louise Bourgeois, pour ne citer qu’eux. Son art est l’illustration même de cette pensée de Hans Richter : « L’art est l’ultime forme de l’espoir ».

Je n'ai fait la conaissance d'Alexandre que récement, bien que nos parcours présentent certaines similitudes: il a suivi une formation de typo-graphiste à Bâle, j'ai terminé à l'école de Bâle ma formation de graphiste commencée à Paris. Alexandre a ensuite travaillé pour Adrian Frutiger, grand créateur de polices de caractères telles que l'Univers ou le Méridien — c'est à lui que l'on doit entre autres le logo de la Réunion des Musées Nationaux — c'est chez lui que j'ai pu moi aussi faire un stage d'un an, très formateur. Deux ans d'écart nous ont empêché de nous croiser. La rencontre récente et la découverte de nombreux points communs ont contribué à la décision d'organiser cette exposition.

Florian Besset